Nouveau départ en 1929, du fait de la crise son père vend le ranch et emmène sa famille plus à l’Est où ils achetèrent une ferme à Hurley, Missouri. Cette même année, Louis apprend la batterie au collège de la ville. Et c’est trois ans plus tard le 4 juillet 1932, jour de l’Indépendance, qu’il perd la vu à l’âge de 16 ans, en ramassant un drôle d’objet sur une voie de chemin de fer qui s’avérait être un bâton de dynamite. Bien plus tard, il avouera qu’au moment de prendre ce bâton de dynamite, il savait que s’en était un, mais que quelque chose le poussait à le prendre, une sorte de destinée. Suite à cet accident il perd toute croyance en Jésus ou en le Dieu chrétien.
En février 1933 il débute l’apprentissage du braille à l’école pour aveugle du Missouri à St Louis et, durant l’été de cette même année, sa sœur lui lit une nouvelle de Jessie Fothergill intitulée The First Violin et quelque chose – à ce moment là – fit qu’il voulu devenir compositeur.
Il finit ses études à l’école pour aveugle de l’Iwoa, c’est là bas qu’il reçut sa première véritable formation musicale, il y étudia le violon, l’alto, le piano, l’orgue, les notions d’harmonie et le chant basse dans les chœurs avec Burnet Tuthill comme professeur, qui était à l’époque Directeur du Conservatoire de Memphis. Mais beaucoup de ce qu’il connait de la musique vient de ses performances d’autodidacte, de la lecture en braille de livres à ce sujet, de longues heures d’écoutes, d’un énorme travail de l’oreille. Tant et si bien que ses musiques, il les écrit loin de tout instrument, les testant de temps à autre sur un piano.
Plus tard, il quittera l’école pour aller vivre à Batesville, Arkansas jusqu’en 1942 et grâce à Virginia Sledge il obtiendra une bourse pour aller étudier à Memphis auprès de I. L Meyers. A propos de ce dernier Louis dira plus tard : « Mon professeur à Memphis préférait la musique moderne au Classique. Pas moi, alors j’ai décidé de partir à New York avec 60 dollars en poche. Je voulais arriver en inconnu, c’était plus romantique comme ça ».