1916 – 1929 : Enfance, nature et rythmique indienne.

Initialement né Louis Thomas Hardin le mardi 26 mai 1916 à Marysville, Kansas. Son père s’appelait également Louis T. Hardin et était  prêtre épiscopat il travaillait dans les réserves indiennes. Le livre History of Marshall County, Kansas d’Emma Forter(1917) nous apprend qu’il était arrivé à Marysville le 19 décembre 1914. Sa mère elle, était enseignante.  Louis avait également une sœur. Le cousin du père de Louis n’était autre que le fameux hors-la-loi et as de la gâchette : John Wesley Hardin, également né un 26 mai, en 1853 à Bonham, Fannin County, Texas et décédé le 19 août 1895 à El Paso, Texas. Le même dont Bob Dylan chanta les louanges en 1967 rajoutant un « g » au nom de famille, avec la chanson John Wesley Harding issue de l’album éponyme ; « John Wesley Harding était l’ami des pauvres,  il voyageait un pistolet à chaque main. Dans tout le pays, il a ouvert bien des portes, mais on ne l’a jamais vu faire de mal à un honnête homme ».

Enfant, Louis et sa famille voyagèrent énormément au travers de leurs nombreux déménagements. En 1918 son père emmena sa famille à Clinton, Caroline du Nord, pour des raisons professionnelles. Deux ans plus tard ils allèrent à Plymouth, Winscosin et l’année suivante à Evanston, Wyoming. Son père tenait un comptoir d’échange à Fort Bridger dans le Wyoming lorsque Louis avait environ 8 ans, puis deux ranchs pendant quelques années.

La première école de Louis, était une cabane faite de rondins de bois à Burnt Fork dans le Wyoming et son premier professeur fut sa mère. Jeune, il adorait la pêche et la chasse et était extrêmement proche de la nature. Avec les autres enfants il se rendait à cheval à l’école de Lone Tree, une communauté établie autour de l’élevage du bétail.

Rapidement la musique fit son apparition dans la vie du jeune Louis. A l’âge de 5 ans, lorsqu’il vivait encore dans le Wyoming, il reçut son premier instrument : une batterie en carton. Mais une autre expérience marqua également à jamais l’approche musicale de Louis : un jour où son père l’avait emmener alors qu’il visitait une Réserve indienne de la tribu Arapaho. Là bas, Louis fut invité par Yellow Calf, le chef de la tribu, à s’assoir sur ses genoux afin de battre le rythme de la Danse du Soleil, un des rites les plus important et spectaculaire pratiqué par les Indiens des Plaines. Plus tard, Moondog aura ces mots : « Ma conception du Jazz est plutôt orientée ‘Indiens d’Amérique’ ».

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